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Rechercher : vache

Bastar - Episode 5 - 1er jour

Moi ou comment me retrouver dans le trou du c… de l’Inde…

En plusieurs épisodes…

Pause à un barrage. Je réalise que j’ai oublié ma batterie d’appareil photo. Mercredi.

Pause chai. Notre chauffeur pique du nez sans vergogne. Je le réveille toutes les deux minutes et mets à profit mes nouveaux mots d’hindi, genre « œil » - pour lui faire savoir que je surveille ses yeux ! Mais il continue. Je menace de prendre le volant. Il accepte. Oups. Il insiste maintenant. Et me voilà à conduire à gauche, entre les vaches (qui sont pléthore sur l’autoroute de Chhattisgarh), les vélos, les camions, les bus, les trous. Emilie a la gentillesse de ne pas faire de commentaires…

Au bout d’un moment, j’y prends plaisir. C’est moi la reine de Chhattisgarh !!

 

La nuit tombe. Je rends le volant. Le ciel gronde et flash, on est bons pour une saucée. Et vlan, un barrage : les militaires arrêtent les voitures parce qu’à 7 kms de là, un fils de ministre s’est fait assassiner au temple et son frère est également blessé. Comprenant la gravité de la situation, je décide d’aller faire pipi : on ne sait jamais combien de temps nous allons rester coincés ! Et j’ai pas plus tôt fini qu’il se met à tomber des trombes d’eau. Mais alors, des trombes.

 

 

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lundi, 05 octobre 2009 | Lien permanent | Commentaires (1)

Orissa ou l’Inde et sa pieuse tradition… 3

Le lendemain matin, sur les conseils des gars de l’hôtel, nous décidons de nous rendre au temple de Jagannath à 5h du matin, soit-disant la « meilleure heure ». Nous sommes excités : c’est un haut lieu de pèlerinage, apparemment un endroit que les Hindous devraient avoir vus au moins une fois dans leur vie ! Quelle n’est pas notre surprise de découvrir à l’entrée numéro un que seuls les Hindous sont autorisés à entrer !! Mais comment ??? C’était écrit nulle part sur le site du tourisme de l’Orissa !!

 

Je baragouine un peu d’Hindi et le militaire m’envoie eu « bureau d’identification ». Dans le chaos le plus total des pèlerins, des vaches etc. nous faisons le tour de cet immense temple, avec des types qui nous suivent partout. A la dernière entrée, il nous semble que nous pourrons entrer.

Un soi-disant prêtre avec un pagne et une unique dent commence à nous baratiner. Je laisse chaussures, appareil photo et téléphone portable (tout est interdit) aux garçons et retourne me frotter aux gardes. Peau de balle. Quand je reviens, je suis un peu énervée (je respecte hein mais j’aurais trouvé sympa que les gars de l’hôtel ou le rickshaw m’informe, il est 5h du matin bon sang de bon soir !) et le prêtre est toujours là à harceler mes potes. Il veut leur vendre des offrandes pour le Dieu que nous n’aurons pas le droit d’aller voir. Ca me chauffe !! Je lui dis de dégager. Là, il a compris que sa stratégie pour nous soutirer des sous a foiré et il s’énerve : « Vous êtes Chrétiens ?  HERETIQUES !! Dégagez !! Rentrez chez vous !! »

Euh sciouze me hein. Mécréants peut-être mais hérétiques ?? Ceci étant-dit, TU VEUX MON POINT DANS TA GUEULE @fod,ezi#[|éfr€ioz@] ?? (Je n’ai pas dit ça, ce n’est pas très politiquement correct, et il était vieux et maigre, et surtout les mots me manquaient, mais c’est pour rendre l’ambiance matinale et les types qui harcèlent les touristes à toute heure…)

 

Ca me rappelle que la situation Chrétiens-Hindous est un peu tendue en Orissa, et apparemment, c’est pas des blagues (voir : http://www.indiansamourai.com/archive/2008/09/01/l-actu-pas-drole-en-inde.html)

 

Mais pas de regrets, c’était chouette de voir tous les pèlerins et de retour à l’hôtel nous avons passé un peu de temps avec les pêcheurs.

 

Cette fois-ci, le taxi est là avec une heure d’avance. Le boy vient me chercher sur la plage pour me le faire savoir et je lui indique que je veux prendre mon petit dèj avant. Il me demande ce que je veux. Juste des toasts. 30 minutes plus tard, nous sommes dans la salle de restaurant. Et 20 minutes plus tard, rien. Rien de rien. J’appelle le serveur, lui demande où sont les toasts. Il me regarde de ses yeux vides et me demande « quels toasts ? ». Roooh la vache… Dur !

 

 

Puri, Orissa - Nov 2011

 

 

 

Rétrospectivement, les premiers mots du Lonely Planet sur l’Orissa : c’est très décontracté. Ah ça c’est le moins qu’on puisse dire !! C’est pas des énervés…

 

Pour éviter les mauvaises surprises, je saurai maintenant qu’il vaut mieux partir avec son Lonely Planet et que les temples suivants sont réservés aux Hindous :

 

·         Jagannath Temple de Puri (Orissa) et de Lingaraja à Bhubaneshwar (Orissa)

·         Golden Temple de Vishwanath à Varanasi (Uttar Pradesh) 

·         Temple de Guruvayoor à Guruvayoor (Kerala)

·         Temple de Trimbakeshwar près de Nashik (Maharashtra)

·         Temple de Balaji in Tirupati (Andhra Pradesh) – mais des étrangers y seraient déjà entrés

 

Apparemment une touriste aurait réussi à profiter de la foule et entrer dans le temple en 2010. Bon elle s’est fait arrêter et j’imagine qu’elle a passé un mauvais quart d’heure ! (Source : http://www.eturbonews.com/20247/us-tourist-arrested-india-entering-jagannath-temple)

 

Plus de détails sur le tourisme en Orissa, région de Puri ici.

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dimanche, 27 novembre 2011 | Lien permanent

Typomag - Bombay

Voici un très intéressant magazine sur l’Inde en général, et Bombay en particulier.

Typomag est le site public de Typo, multimédia francophone d’information. Il est géré majoritairement par des lycéens:

www.typomag.net

Ce numéro a été écrit en 2006. Pour le télécharger: TypoMag_Bombay_Aout 2006.pdf

 

Couv_TypoMag_Bombay_Aout 2006.JPG

 

Et au menu de ces 68 pages:

 

§          Mumbai : village des pêcheurs, gratte-ciel, bidonvilles

§          Ganesh, dieu des temples et des rues

§          Vestiges britanniques

§          Cricket

§          Taxis à l’anglaise,

§          Trains bondés

§          Thé,

§          Bétel,

§          Vache aux oeufs d’or

§          Planète Bollywood

§          Babel des langues

§          Explosion économique

§          Casser les castes

§          Mariages dérangés

§          Attentats

§          Communautarismes

§          Extra Muros Mittal-Arcelor : version indienne

 

Ou encore :

 

§          Mumbai : Village des pêcheurs / Quartier des affaires / Les Incontournables de Mumbai / Urbanisme / Histoire / Attentats / Polémique sur le nom / Bidonville.

§          Transport : Train / Taxi.

§          Indépendance : Lutte / Anglo-indiens / Gandhi / Identité indienne

§          Economie : Boom, Luxe, Agriculture, Crise du coton, Vin

§          Rencontres : Shreyas Talpade, star montante / Rashid Irani, cafetier et critique ciné / Pour Nadir Godrej, le monde ne suffit pas !

§          Société : Langues / Cricket / Castes / Statut de la femme / Prostitution / Sida / Gaytitude / Musique / Bollywood / Bétel.

§          Religion : Hindouisme / Vache sacrée / Cohabitation religieuse / Ganapati / Mode.

§          Divers : Mousson / Shingnapur. Le village sans portes / Asiatic society. Une mémoire survivante ? / Presse / Politique. « Les disciples de Gandhi » Vs « L’armée de Shiva » / Cachemire. Srinagar, une jeunesse partagée - Un paradis sur terre / Arcelor-Mittal. La mondialisation à l’envers ? / Fondation Akanksha / Amnesty International

 

Bonne lecture !

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vendredi, 26 septembre 2008 | Lien permanent | Commentaires (1)

Questions aux Indiens...

Je demandais l’autre jour à Shiv si il voulait aller mourir à Bénarès (NB : les Hindous traditionnellement souhaitent mourir là-bas : ville sacrée, y mourir permet d’échapper au cycle des réincarnations). Il m’a regardé avec un air de dire « t’en as encore combien des questions stupides comme celle-ci » ?? Les Hindous modernes (comme lui) ne croient plus en ces balivernes…  

J’embraye donc sur une série de questions « débiles » auxquelles les Indiens doivent répondre quand ils voyagent à l’étranger et leurs réponses « ironiques » … Bientôt une liste de questions que les Indiens posent aux étrangers en Inde ; elle n’est pas triste non plus !

 

Q. Que signifie le point rouge sur le front des femmes ?

A. Et bien, dans des périodes antiques, les hommes indiens avaient l’habitude de s’entraîner au tir à l’arc en visant leurs femmes, le point rouge marquant le centre de la cible. En fait, c'est l'une des raisons pour lesquelles les Indiens avaient beaucoup d'épouses. Vous comprenez, une fois qu'ils maîtrisaient l'art du tir à l'arc et frappaient correctement la cible….

 

Q. Vous êtes Indien non ? J’ai tellement lu sur votre pays. Tant d’endroits merveilleux, les forêts, les charmeurs de serpent, les éléphants. Utilisez-vous toujours des éléphants pour le transport ? [note : cette question a réellement été posée en août 93 par un vrai agent immobilier à Boston]

A. Absolument. En fait nous avions l'habitude d'avoir notre propre éléphant dans notre maison. Mais plus tard, nous avons commencé à mettre avec en commun nos éléphants entre voisins, pour sauver l'air. Vous voyez, les éléphants ont un problème d’ « émissions »...

 

Q.L'Inde a-t-elle des voitures ?

A. Nous montons des éléphants pour aller travailler. Le gouvernement essaye d'encourager le « co-éléphantage ».

 

Q.L'Inde a-t-elle la TV ?

A. Nous avons seulement le câble.

 

Q. Tous les Indiens sont-ils végétariens ?

A. Oui. Même les tigres sont végétariens en Inde.

 

Q. Comment se fait-il que vous parliez tellement bien l’anglais?

A. Vous voyez quand les Anglais dirigeaient l'Inde, ils employaient des Indiens comme domestiques. Comme cela prenait trop longtemps pour que les Indiens apprennent l'Anglais, les Anglais ont isolé un gène « apprentissage de l’Anglais » et l’ont infusé aux bébés de leur servants ; depuis lors tous les bébés parlent l’Anglais de naissance.

Une variante à ce qui précède est un compliment :

- Vous parlez très bien l’Anglais.

- Merci, vous aussi.

 

Q. Etes-vous un Hindi ?

A. Oui. On me parle tous les jours en Inde du Nord.

 

Q. Parlez-vous Hindou ?

A. Oui, je parle également juif, l'Islam et le christianisme.

 

Q. Est-il vrai que tout le monde là-bas est très corrompu ?

A. Oui, en fait, j'ai dû payer mes parents de sorte qu'ils me laissent aller à l'école.

 

Q. Il fait très chaud en Inde n’est-ce pas ?

A. Il fait si chaud là que l’eau bout spontanément. C'est pourquoi le thé est une boisson si populaire en Inde.

 

Q. Y a-t-il des sociétés commerciales en Inde ?

A. Tous les Indiens vivent selon les principes Gandhiens de l'auto-approvisionnement. Tous nous fabriquons nos propres vêtements et cultivons notre propre nourriture. C'est pourquoi vous voyez tous ces Indiens maigres : c'est beaucoup de dur labeur.

 

Q. Les Indiens ne peuvent pas manger du bœuf, non ?

A. Les vaches fournissent le lait qui est très une part essentielle de régime indien. On interdit ainsi la consommation des vaches. Toutefois afin de diminuer la population du pays, le gouvernement essaye d'encourager les Indiens à manger de la viande humaine.

 

Q. L’Inde est un pays si religieux. Méditez-vous régulièrement ?

A. Oui, parfois je médite pendant des semaines sans nourriture et boisson. Mais il est difficile de garder mon travail, parce que je dois manquer le travail quand je médite comme cela. Mais les patrons là-bas font la même chose. C'est pourquoi les choses sont si inefficaces en Inde.

 

Q. J'ai vu à la TV que les gens là marchent sur des charbons brûlants. Pourquoi font-ils cela ?

A. Nous n’avons pas de chaussures. Ainsi nous nous brûlons la plante des pieds pour la rendre dure et nous permettre de marcher.

 

Q. Pourquoi portez-vous parfois les vêtements indiens pour travailler ?

A. C’est mieux que d’aller travailler à poil !

 

Le texte en anglais et la source : Article_Indiainvites_India on a lighter note.pdf

 

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jeudi, 04 septembre 2008 | Lien permanent | Commentaires (1)

Le Covid vu par une Française en Inde - 19.03

  • Nombre de cas en France : 10 995 (372 morts)
  • Nombre de cas en Inde : 198 (4 morts)

Ce matin je me suis réveillée avec cette impression étrange d’émerger d’un cauchemar. Je visionnais des rues vides et un sentiment oppressant m’envahissait. J’ai aussi rêvé de pénis découpés en rondelles. Tu crois que je perds les boules ?

Une collègue de Mumbai a des symptômes du Coronavirus. Sa famille aussi. Ils sont d’ailleurs allés à l’hôpital ce week-end – sachant que la plupart des Indiens feront tout ce qu’ils peuvent pour éviter d’y aller, craignant de revenir avec plus de merdes qu'ils n'en avaient au départ – et ils ont été renvoyés chez eux, en quarantaine. Pas de test. Pourtant ils revenaient de voyage, et ces cas sont testés en priorité. Du coup, ils testent qui ?? La rumeur dit que l’Inde a la capacité de faire 5 000 tests par jour et n’en fait que 60… Tremblez pauvres mortels… Cette fille prend un train bondé deux fois par jour, va au bureau et a une vie sociale active. Mais ne paniquons pas, le Gouvernement semble resté convaincu que la maladie ne se transmet pas localement et de fait on ne mentionne que les cas d'Indiens voyageurs infestés.

De fait, soyons réalistes. On ne peut ni confiner (comme en Europe) ni tester (comme en Corée du Sud) 1,3 milliard d’indisciplinés (l'Indien n'est pas le Chinois ; d'ailleurs, comparer Indiens et Chinois c'est un peu comme comparer myrtilles et petits pois : y en a beaucoup dans un pot mais ils n'ont ni la même couleur ni le même goût). Que les plus forts survivent, et moins on comptera moins on paniquera.

En attendant, ma nounou s’est prise de passion pour le savon et passe sa journée à demander à mon fils de se laver les mains. Je ne peux que l’encourager. Mais qu’elle aille ensuite passer sa journée dans le métro et des sites comme le Lotus Temple, je comprends pas…

Il y a quand même de quoi rire (jaune) un peu dans ce pays de fou :

  • Des médecins ont été arrêtés pour avoir vendu des médicaments soignant le coronavirus (source) – d’ailleurs les prescriptions ayurvédiques et homéopathiques vont bon train sur les groupes whatsapp, véhiculés y compris par des babas millionnaires comme le fondateur de Patanjali, Baba Ramdev (source). Sache quand même qu’en Inde, un gros paquet de docteurs n’ont pas de diplôme mais les Indiens leur font confiance.
  • Un type suspecté d’avoir le virus se serait suicidé à l’hôpital (source).
  • Un type autoproclamé « le baba du corona virus » a été emprisonné ; il vendait une amulette qui protège du coronavirus (source).
  • Tout est chance de business. Au moins 3 lignes de faux gels hydrauliques ont été démasquées, à Pune, Mumbai, Gurgaon et Srinagar (source).
  • Certains Indiens se gavent d’urine de vache, un remède imbattable contre le corona (source). La vache est sacrée et puis c'est tout ; même ce qui sort de son anus ou de sa vessie est sacré, pas que ce qui vient du pis. C'est pas nouveau-nouveau non plus, mon collègue allait chercher tous les matins de l'urine fraîche pour sa belle-mère qui se battait contre le cancer.

Pour finir, ce soir, petite bière chez les voisins, en regardant passer les joggers et les promeneurs. Les gens de notre résidence (y compris nous-mêmes) ne sont jamais autant sortis de chez eux (dans le cadre de notre résidence) que depuis qu’ils sont confinés. Honnêtement, nous sommes pour l’instant dans une petite bulle. Quand je demande à mon petit samourai si cette situation ne le perturbe pas trop, il me répond que non, mais qu’il a hâte de pouvoir jouer avec ses amis sans leur mettre des paillettes dessus – il a bien compris cette vidéo qui explique le virus via la métaphore des paillettes ! (Il a de la chance de pouvoir encore jouer avec eux, ça ne devrait pas durer.)

Ah au fait, j'aillais oublier ! Psychose ou changement de temps ? Depuis 2 jours que ma gorge menace de début d’angine, je me gave de miel – à défaut d’une grippe je vais attraper du surpoids – de citron vert et de gingembre. C’est aussi qu’aujourd’hui je fête officiellement l’été : c’est le premier jour où nous mettons en marche les ventilos et dépassons les 30 degrés en journée. Or c’est bien connu (en Inde) : il faut faire attention au changement de saison, le corps prend cher.

Bon je te laisse, mon fils crache ses poumons dans son lit...

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jeudi, 19 mars 2020 | Lien permanent

Mon pire cauchemar

Qu’un rat me marche sur le pied, et je hurle. Alors imaginez-moi un peu dans le « temple aux rats », avec quelques 20 mille de rats (ou kabbas) un peu partout. Il ne faut jamais dire jamais, mais si j’y vais, c’est pour la photo et je reste à l’extérieur !

Il s’agit du Karni Mata Temple à Deshnoke, Rajasthan, India (à 30 kms de Bikaner, près de la frontière indo-pakistanaise). Le temple a été construit au début des années 1900 par le Maharaja Ganga Singh en hommage à la déesse rate, Karni Mata. En Inde, un roi qui cherche le pouvoir doit être protégé par des déesses. Il choisit donc une déesse qui a régné dans son district et lui établit un temple. D’où le temple en question…

Selon la légende, Karni Mata, une matriarche mystique du 14ème siècle, était une incarnation de Durga, la déesse du pouvoir et de la victoire. Un jour un enfant de sa tribu mourut ; alors qu’elle essayait de le ranimer, Yama, le Dieu de la mort lui apparut et lui dit qu’il s’était déjà réincarné. Karni Mata conclut un pacte avec Yama : à partir de ce jour-là, tous les gens de sa tribu se réincarneraient en rats jusqu’à ce qu’ils renaissent dans la tribu. D’où les hommages payés aux rats. AUX RATS bon sang. Mais un bémol cependant : hors de ce temple, les rats ne sont pas spécialement vénérés en Inde…

Attention, les chaussures ne sont pas autorisées et il FAUT qu’un rat vous marche sur le pied: ça porte Bonheur. OH. LA. VACHE. On peut aussi boire l’eau des rats, c’est la bénédiction suprême, à part celle encore plus forte donnée par la vue d’un rat blanc (y en aurait que 4 ou 5 parmi les 20 000 individus du temple). Un rat blanc serait la réincarnation même de la déesse Karni Mata et de sa famille.

Re-attention : si un visiteur marche sur un rat et le tue (faut y aller quand même non ?), il doit acheter un rat en or ou en argent et le placer dans le temple en signe d’expiation. (Et personne ne parle des séances de psy pour se remettre ??)

Source: http://news.nationalgeographic.com/news/2004/06/0628_0406...

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mercredi, 15 avril 2009 | Lien permanent | Commentaires (1)

Proverbes Indiens - Suite

Voici des proverbes indiens trouvés sur internet. Les Indiens francophones qui me lisent sont les bienvenus pour commenter. Ptêt qu’il y a des proverbes qui existent même pas, ou qu’il y a une signification qui m’a échappé !!

 

Tous viennent d’évène.fr: http://www.evene.fr/citations/mot.php?mot=proverbe-indien

 

Sur le prix des choses

 

L'or te donne la terre, la terre te donne l'or.

Si c'est cher, ô sahib, tu pleures une fois ; si c'est bon marché, tu ne cesseras de pleurer.

Si vous achetez une vache, assurez-vous que la queue est comprise dans le marché.

Trompe-moi sur le prix, ne me trompe pas sur la marchandise.

 

Sur la femme et l’homme

 

Les femmes rient quand elles peuvent et pleurent quand elles veulent.
De sa
mère on sèvre l'enfant par du riz ; de sa mère on sèvre la jeune fille par un mari.
à C’est une façon de voir les choses…

Le compagnon de la femme est l'homme, le compagnon de l'homme est le travail. à Sympa pour la femme…

Si vous enseignez à un homme, vous enseignez à une personne. Si vous enseignez à une femme, vous enseignez à toute la famille.
Une femme sans mari est un champ sans pluie.
à Ah ??

Un homme sans une femme n'est qu'un demi-homme. à Ah ouf, ça va dans les deux sens…

Tiens-toi à sept pas de l'éléphant, à dix du buffle, à vingt d'une femme et à trente d'un homme ivre.

 

Sur l’hospitalité (bien connue)

 

Celui qui a une maison n'en a qu'une, celui qui n'en a aucune en a mille.

Ce ne sont pas les pierres qui bâtissent la maison, mais les hôtes.

 

Sur l’amour

 

En amour, les mendiants et les rois sont égaux.

L’amour est comme une plante grimpante qui se dessèche et meurt si elle n’a rien à enlacer.

La pauvreté fait les voleurs comme l'amour les poètes.

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vendredi, 19 décembre 2008 | Lien permanent

Traverser la route - une science

Par une froide nuit d’hiver, dans les rues de la petite ville de Lucerne, alors que la neige répand doucement ses flocons, un Indien et une Française marchent en devisant gaiement. La Française claque des dents. Son compagnon indien a dépassé ce stade, il est tellement frigorifié que même ses mâchoires ne répondent plus… 

Et voici que l’homme interrompt abruptement la conversation par un : « Bon et maintenant on va la jouer à l’indienne ou à la suisse ? ». Le temps que le message arrive au cerveau de sa collègue, qu’elle se demande de quoi diable il peut bien parler, elle se rend compte qu’elle l’a perdu. Elle se retourne alors pour voir ce qu’il peut bien fabriquer et… il est au feu, en train s’appuyer sur le bouton pour demander au bonhomme de passer au rouge. Elle regarde alors autour d’elle et réalise qu’elle est… au milieu du passage clouté ! Et le feu ? Mais quel feu ?? Tiens, dans cette ville vide et plongée dans la nuit, ça ne lui a même pas traversé l’esprit de regarder si il y avait un feu ! 

inde,france,suisse,piéton,traverser la rue,feu,passage cloutéC’est presque le monde à l’envers ! L’Indien qui traverse sagement comme un Suisse (allemand) et la Française qui traverse sauvagement comme un Indien. Je dis « presque » parce qu’il faut savoir que les Parisiens ne s’embarrassent pas trop des feux ni des passages cloutés – mais tout ça serait la faute des automobilistes en fait ! comme ils ne laissent pas la priorité aux piétons au passage clouté ces derniers traversent donc où ils peuvent quand ils peuvent !* 

Le Parisien est donc mieux préparé à l’Inde que le Lucernois ou le Hambourgeois. Mais rien ne prépare vraiment au traversage-de-rue dans le chaos du sous-continent où il faut compter avec des animaux, des voitures à contre-sens, des bus sans frein. Le mieux pour traverser avec un maximum de sécurité reste donc de se coller à un Indien (et de telle sorte à que ce soit lui qui prenne en premier)… (se coller à une vache ça marche aussi mais ça peut prendre longtemps car elles décident souvent que le milieu de la rue est en fait « the place to be »…) 

* Source : http://www.o-chateau.com/stuff-parisians-like/crossing-the-street-in-paris.html


 

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lundi, 15 février 2016 | Lien permanent | Commentaires (2)

Power Flower!

Impossible de parler de Led Zeppelin et de leur chanson Kashmir sans penser aux Beatles et à leur trip indien… Car même si ça ne s’est pas si bien passé que ça là-haut, c’est sûr, les Beatles ont contribué à véhiculer une certaine image de l’Inde dans le monde occidental : flower power et company. Yeepah !

Les photos: http://www.thebeatlesinindia.com/TBII_Images/

The Beatles in Rishikesh.JPG

La chanson (Norwegian Wood, 1965, interprétée par George Harrison à la sitare):
podcast

La vidéo :

L’article: un super article, Pas babas des Beatles, de Francoise-Marie Santucci, paru le 20 avril 2007 ; source : http://voyage.liberation.fr/grandes-destinations/pas-babas-des-beatles

« Etablie sur les rives enserrées du Gange, là où le fleuve vénéré par les hindous dévale de l’Himalaya pour entamer son parcours jusqu’à Bénarès et Calcutta, la ville de Rishikesh (environ 100 000 habitants: un village, à l’échelle de l’Inde) conserve peu de traces de ce qui contribua, en Occident, à sa renommée sixties. Soit, au printemps 68, le séjour des Beatles dans l’ashram du maharishi Mahesh Yogi.
L’épisode, vaguement connu, est surtout propice aux moqueries: le yoga, la méditation transcendantale, la fumette et les babas cool (toutes ces choses mises ensemble) dessinent la plupart du temps une moue ironique sur le visage de ceux à qui l’on évoque l’affaire.
Ville sacrée, attirant depuis toujours des pèlerins hindous venus y faire des retraites spirituelles, Rishikesh s’est autoproclamée «capitale mondiale du yoga». Ce qui l’enferme dans une certaine caricature « peace & love » destinée aux touristes et exploitée, comme il se doit, par les marchands locaux. Sacs rayés en toile de jute, grandes liquettes de crépon aux couleurs éclatantes, larges pantalons en coton indigo et tongs en tout genre forment, avec les pochettes de papier à rouler, la parfaite panoplie hippie.
Il est d’ailleurs étrange de voir à quel point, à peine arrivés, nombre de jeunes Blancs, affublés de dreadlocks et d’une démarche hypernonchalante, adoptent ce déguisement aussi peu « couleur locale » que celle des Dupon(d-t) quand ils rejoignent Tintin dans Le Lotus bleu, en costume traditionnel chinois et nattes.

Ascètes à moitié nus
Début 68, les Beatles, donc, se remettent à peine de la mort de leur manager Brian Epstein. Sous l’influence de George Harrison qui, en 1966, avait rencontré le musicien indien Ravi Shankar et, de là, le gourou Mahesh Yogi, le groupe se dit qu’un séjour en Inde lui ferait le plus grand bien. Epuisés, relativement drogués, en proie à une célébrité fracassante, les Fab Four sont séduits par ce maharishi («grand maître spirituel») de 51 ans. Visage rond, barbe blanche, yeux rieurs, il leur promet, à défaut du salut de leurs âmes, un repos dépaysant.
39 ans plus tard, les centres de méditation et les hôtels pour routards pullulent dans Rishikesh. On y entend des mélopées de sitar et l’on voit, dans les jardins ouverts des ashrams, des femmes occidentales exécuter des postures de yoga sous l’œil chapardeur de singes à cul rouge.
C’est aussi une ville affairée, construite sur ces très escarpées rives du Gange. La liaison est assurée, dans le centre, par deux ponts piétonniers qu’empruntent aussi nombre de scooters, vélos et vaches – cette armada mécanique et animale créant de sacrés embouteillages, voire d’inquiétants tangages sous les filins d’acier (nausée assurée).
Dans l’une des agences de tourisme locales, l’évocation du séjour des pop stars ne suscite rien: aucune indication, zéro anecdote et pas la moindre plaquette explicative. Mais comment cette ville, qui ne fait même pas commerce de cartes postales, pourrait-elle exhiber de grands panneaux fléchés « ashram des Beatles »?

A la recherche des Beatles perdus

De frustrante au début, l’absence totale d’exposition touristique devient fascinante. La visite se transforme en jeu, la recherche, en défi. Où est-ce? Le voyageur curieux en est réduit à chercher, sur Internet, la trace de l’ashram sur des blogs de voyageurs. Celui du Mahesh Yogi, apprend-on, se trouve à « environ 2 km au sud, sur la rive droite ».
Une fois le fleuve traversé, passées les échoppes à touristes et les gargotes qui fleurent bon le graillon de beignets de légumes (la ville est strictement végétarienne et l’alcool prohibé), une petite route offre une charmante promenade sous les arbres. Les montagnes percent sous les frondaisons, le vent balaie les cheveux. Mais toujours nulle trace des Beatles.
Après avoir rebroussé chemin trois ou quatre fois, après que la route s’est transformée en mauvaise piste, longeant une laiterie et un chantier de construction, surgit un minuscule écriteau: « The last chance café, the last one before the Beatles’ ashram.» Dans ce café de «la dernière chance», on peut boire un thé épicé (8 roupies, soit moins de 20 centimes d’euro), mais les questions sur les quatre de Liverpool laissent notre interlocuteur muet.
Peu importe, c’est juste là: le long du Gange, cerné de hauts murs de pierre, protégé par une grille et un panneau « No entry » devant lequel paressent vaches, singes et sadhus (ces ascètes hindous qui vont à moitié nus), voilà l’ashram.
Un type en uniforme kaki apparaît, se présente comme le gardien – ce qui est loin d’être sûr –, et fixe l’entrée-bakchich à 50 roupies par tête (environ 1 euro). Les Beatles? « Tout en haut. » Car ça grimpe. Et c’est immense. Le chemin serpente parmi d’étranges cloches de pierre – des lieux de méditation en solo, avec de quoi dormir et cuisiner – avant d’atteindre une seconde grille, qui ouvre sur un grand bâtiment. Y est-on? Pas encore.

Bonnes vibrations
En 1968 […] environ 60 personnes séjournaient dans l’ashram – des Occidentaux venus suivre des cours pour devenir profs de méditation transcendantale – sans compter, dans leur coin, les Beatles et une quinzaine de personnes arrivées avec eux: John et Cynthia Lennon, Paul McCartney et sa copine Jane Asher, George et Pattie Harrison, Ringo Starr et sa femme Maureen Starkey, mais aussi le chanteur folk Donovan Leitch, le manager Mal Evans, Mike Love des Beach Boys, Mia Farrow et sa sœur Prudence (la chanson Dear Prudence sur l’« Album blanc » lui sera dédiée, elle qui, prostrée dans sa chambre, refusait de sortir).
Où logeaient-ils? Au bout du chemin, après avoir longé une série de petits bungalows, se dressent deux grandes constructions envahies par les herbes folles. Singes, vaches et chiens errants en ont fait leur royaume. Le silence est total, l’atmosphère étrange. On se concentre très fort pour sentir, à travers les âges, les bonnes vibrations des Fab Four. Mais rien ne vient.
Persiste cependant la majesté de ces habitations fantomatiques à l’allure gothique, qui rappellent les arabesques de Gaudí à Barcelone. On se dit que John a forcément bu un thé épicé assis sur ces marches. Mais voilà, patatras: « la plupart des constructions de 1968 n’existent plus. Et notamment les bungalows blancs, très simples, dans lesquels séjournaient les Beatles. » Les autres bâtiments, dit-il, dont ces buildings gothiques, sont postérieurs. A quoi ont-ils servi? Quand l’endroit fut-il abandonné? Sur place ou via Internet, la recherche ne mènera nulle part. L’histoire du lieu semble s’évanouir dans le néant, comme la pierre sous la jungle dévorante.

« Le rêve est fini »
Après 2 mois de repos et d’écriture (48 chansons, la plupart formant la matière de l’« Album blanc »), les Beatles quittèrent Rishikesh en ordre dispersé, plutôt fumasses. Ringo partit le premier: il ne supportait ni la nourriture, ni le climat, ni les mouches. Paul suivit peu après. John et George, les plus impliqués, levèrent le camp mi-avril 68, après une embrouille invérifiable: le maharishi aurait approché, de très près et sans ménagement, la belle Mia Farrow (sur l’« Album blanc », Sexy Sadie» serait une charge féroce contre Mahesh Yogi, « celui qui se fiche de tout le monde »).
2 ans plus tard, ayant quitté les Beatles pour Yoko Ono et une carrière solo, Lennon écrivit la chanson God, sur « Plastic Ono Band », où il égrène une longue liste de « I don’t believe » (« Je ne crois pas »): au yoga, aux Beatles, à Jésus, aux mantras, avant de conclure par: « Le rêve est fini. » Fini ou pas, Rishikesh continue de vivre, étrangement, dans l’oubli de ce printemps 68. »

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lundi, 22 septembre 2008 | Lien permanent

Imli-ji dans le Madhya Pradesh - Part 1

Quand j'ai re-déménagé à Mumbai en janvier, j’ai dû trouver une solution pour transporter ma voiture et l’idée de faire un road trip de Delhi à Mumbai avec ma meilleure amie, genre Thelma and Louise, m’a semblé formidable ! J’étais à fond dans mon délire !

Bon on aurait eu une I20 en lieu de décapotable et le Madhya Pradesh au lieu de l’Ouest américain comme décor. Thelma and Louise version IndianSamourai quoi… Peut-être pas aussi glamour et tout mais on fait avec ce qu’on a, pas vrai ?!

Mais bon il faisait froid, Thelma était pas dispo, y avait mon chat à transporter, l’état des routes laissait à désirer et tous mes amis indiens me déconseillaient de faire ce road trip donc j’ai fini par abandonner l’idée et prendre l’avion…

 

J'ai fait plus ou moins le même itinéraire avec mes parents cet été et j'ai zéro regret d'avoir annulé le road trip ! Ma voiture serait probablement bonne pour la casse et mon dos aussi. A supposer que nous ayons réussi à atteindre Mumbai ! 

MP trip.jpg

 5 heures pour faire 250 kilomètres entre Gwalior à Orchha. Avec une « bonne » route. La mauvaise route fait 125 kilomètres mais apparemment c’est vraiment l’enfer. Je peux même pas imaginer ce que cette «  mauvaise » route doit être après m’être tapé la «  bonne » route : cent bornes à zigzaguer entre les trous et cent-cinquante bornes d’une nouvelle autoroute, moins trouée mais tout aussi fréquentée par des camions, des gens, des charrettes, des vaches, et Dieu sait quoi d’ autres... L’anarchie totale... 

Ce qui m’a confortée dans mon choix du train de Delhi à Gwalior (3 heures) et de Gwalior à Indore (une nuit) ! J’avais longuement hésité à faire tout le voyage en voiture…  

 

J’ai trouvé que Gwalior était une petite ville très (trop ?) animée. Mais c’est peut-être dû au fait que nous avons visité le fort le jour de la fête de l'Indépendance. Il m’a semblé que le million d’habitants de Gwalior avaient décidé de faire comme nous et aller au fort... Nous étions constamment entourés. C'était même drôle de voir à quelle vitesse une foule se rassemblait autour de nous quand nous nous déplacions dans une nouvelle pièce du fort... Malheureusement ma GoPro n'avait plus de batterie.  

 

Après une heure ou deux, ce manège a cessé de me faire marrer. Il faisait très chaud (38 degrés) et j'ai commencé à étouffer. Nous avons alors trouvé refuge dans l'hôtel « heritage » de la chaine Taj. Sympa mais sans âme. Alors nous nous sommes rabattus sur notre hôtel «  heritage », le superbe Deo Bagh de la chaine Neemrana ! 

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vendredi, 30 août 2013 | Lien permanent

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