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Rechercher : toilettes

La vie c'est plus marrant en chantant...

Et le nettoyage aussi... L'Inde a son quota de challenges: le tabou des règles des femmes, l'absence de toilettes, le climat qui n'est pas clément sur la plus grande partie du territoire, la pollution, la saleté etc. Alors on peut se lamenter sur son sort ou on peut prendre un sac poubelle et ramasser ses ordures en chantant, comme le propose la municipalité de Gurgaon/Gurugram avec l'association Gurgaon First:


 

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lundi, 01 avril 2019 | Lien permanent | Commentaires (1)

On rigole bien dans l'avion avec les Indiens!

C’est pas beau de se moquer mais c’est juste trop drôle !!

Voici un article avec une compilation des meilleurs commentaires d’Indiens voyageant sur les lignes de Virgin… (http://www.mumbaimirror.com/index.aspx?Page=article&s...)

  •  Un passager pétrifié qui demande au pilote de ralentir.
  •  Ouvrez la fenêtre, j’ai besoin de cracher.
  •  Je veux dormir dans le porte-bagage (comme si c’était une couchette de train).
  •  Où sont les toilettes pour femmes ?
  •  Il n’y a pas de giclette dans les toilettes (communément utilisé en Inde à la place du papier toilettes).
  •  Je peux utiliser votre téléphone (l’espèce d’interphone qui sert à faire les annonces), je dois appeler mon fils ?
  • Où est la salle de jeux pour les enfants ?
  •  Je peux avoir un McDo ?
  •  Vous pouvez éteindre le moteur ? Le bruit m’empêche de dormir.

Allez c’est promis, la prochaine fois je cherche les bourdes des Français qui voyagent.

Enfin je dois admettre que l’Inde est quand-même le seul pays pour lequel Air France a rédigé un manuel spécial pour le personnel de bord (dixit une hôtesse qui me racontait également que personne en voulait faire les vols sur l’Inde et qu’elle arrivait souvent à avoir des places (sur la bourse d’échange d’Air France)). Ca peut s’expliquer par le fait que les Indiens traitent les hôtesses comme des domestiques (pas bien quoi).

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jeudi, 03 mars 2011 | Lien permanent | Commentaires (1)

Histoires de chiottes

Attention!! j'ai reçu des commentaires qui me font penser que mon message n'est pas passé: j'en ai juste marre des gens qui critiquent les Indiens et leur façon d'aller aux toilettes. J'utilise moi-même l'eau et en suis très contente... En fait je me moquerais plutôt des Français un peu trop prudes et hygiénico-maniaques... 

Non aux traces de frein dans les culottes !! (Surtout quand on a pas de machine à laver…)

Hé hé, le titre qui tue non ?? I AM BACK!! Pourtant je vais pas faire dans le cradingue (encore que), je voudrais juste réagir à tous ces posts sur les blogs d’étrangers en Inde (je crois que j’en avais moi-même écrit un au début mais chuis pas sûre !) et qui traitent de ce fameux sujet : les toilettes.

Alors OUI, les Indiens utilisent de l’eau ET la main pour se laver le derrière, et NON ils n’utilisent pas de PQ. OUI ils mangent avec la main MAIS c’est étudié : il y a la main pour les basses besognes (la gauche) et l’autre (la droite, vous l’aurez compris). Alors il est où le problème ?? Il suffit de jeter un coup d’œil au site de WWF pour se rendre compte que finalement, ils ont peut-être pas tort ces gros dégueulasses (le poids des mots, le choc des photos – non non je n’irai pas jusque-là !!…).

Alors voici ce que dit Terra Economica – Le magazine du développement durable (le 24/05/2006) sur : L’objet qui tue : cette semaine, le papier toilette

Son invention, en Chine, remonte au XIVe siècle. Son côté pratique n’est plus à démontrer. Mais son impact sur les ressources forestières inquiète.

Un Européen utilise 13 kilogrammes de papier hygiénique par an. Une statistique qui rend l’industrie concernée tout sourire. Son chiffre d’affaires pour l’ensemble des papiers ménagers est en effet estimé à 8,5 milliards d’euros par an en Europe. Problème, dénonce l’organisation de protection de la nature WWF, "270 000 arbres sont utilisés chaque jour sur la planète pour la production de ces produits ménagers". Selon l’ONG, la situation est "grave" et doit d’urgence être améliorée. Comment ? En étudiant la consommation de papier hygiénique en Suisse, l’organisation s’est aperçue que 10% seulement du papier ménager utilisé chez nos voisins était d’origine recyclée. Le WWF fait même dans la métaphore et estime que la consommation quotidienne de papier toilette en Suisse est équivalente à la superficie de 22 terrains de football, "soit 50 000 arbres".

En plus, c’est quand même se moquer du monde que de critiquer les Indiens quand on sait que les Français ont inventé le bidet 17ème siècle tandis que l’utilisation du PQ, introduite en France au début du 20ème ne s’est vraiment développée que dans les années 60… Petit mémo pour ceux qui ne sont pas familiers du fameux bidet (from Wikipédia) :

Un bidet est un meuble d'eau destiné au lavage, dit intime, des parties génitales externes et de l'anus. Il est apparu dans le mobilier français vers la fin du XVIIe siècle, avant que l'invention de la plomberie vers 1900 ne le chasse de la chambre pour le reléguer (avec le pot de chambre) dans la salle de bain.

Les utilisateurs qui ne sont pas habitués aux bidets les confondent souvent avec un urinoir, des toilettes ou même une fontaine à eau. Il vaut mieux utiliser les toilettes avant d'utiliser le bidet, car sa raison d'être est de se laver. Le bidet s'utilise en s'asseyant dessus, dos au robinet ou lui faisant face.

Les bidets sont des équipements usuels pour les salles de bains de certains pays d'Europe (France, Grèce, Italie, Espagne et Portugal), d'Amérique latine (en Argentine tout comme en Italie, ils équipent environ 90% des foyers), du Moyen-Orient et d'Asie (particulièrement au Japon). Ils Ils sont si communs au Japon qu'ils sont souvent présents dans les toilettes publiques. En 1980 au Japon, les premières toilettes sans papier ont été lancées, une combinaison de toilettes et de bidet qui sèche l'utilisateur après l'avoir lavé. Cette combinaison toilettes-bidet équipe 60% des foyers et n'est pas rare dans les hôtels.

Les résidents des pays où l'usage domestique du bidet est rare (États-Unis et Royaume-Uni par exemple) peuvent n'avoir aucune idée de la manière de s'en servir s'ils en rencontrent à l'étranger. Les Américains auraient rencontré les bidets pour la première fois dans les bordels français pendant la Seconde Guerre mondiale et auraient pensé qu'ils servaient aux prostituées pour se laver l'intérieur du vagin après un acte sexuel. Les préjugés sont donc répandus parmi les personnes n'ayant jamais utilisé de bidets, qui peuvent penser qu'il est un objet étrange et même sale : son usage fait partie des tabous liés à l'hygiène corporelle individuelle.

Le seul truc qui me gêne, c’est qu’en général le robinet est à droite et c’est pas évident du coup de se servir de la main gauche. Je vais quand même essayer de résoudre ce problème logistique. Faut dire que quand y a la giclette (un petit tuyau), c’est plus facile !! (et ça fait tout marrant !!). Je reconnais enfin que le PQ a un côté sympathique (mais juste un petit carré !) pour pas garder les fesses humides…

OUI les Indiens n’utilisent pas de gel antiseptique après chaque passage aux chiottes (oouuuuuuuh pas beau), mais ils ont d’autres problèmes, genre l’eau courante. Je crois pas que ce soit par plaisir qu’ils ne se savonnent pas les mains à chaque fois… Voilà un extrait de Bombay Maximum City (on m’excusera si je me répète, je crois que je l’ai déjà mis) : « Il y a, à Bombay, deux millions [sur 18] de personnes ne disposant pas [de toilettes]. Tous les matins, elles se traînent le long des voies de chemin de fer, un gobelet d’eau à la main, à la recherche d’une place vacante. Pour les femmes, en particulier, c’est une chose affreuse, dégradante, que de devoir se mettre en quête d’un coin tranquille pour se soulager ou se laver lorsqu’elles ont leurs règles. »

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mercredi, 20 février 2008 | Lien permanent | Commentaires (8)

Dans l’grand nord indien…

Samedi j’avais froid… J’ai écrit sur ces nouvelles sensations…

Depuis, les températures ont encore baissé ! Zéro !! Sans chauffage !

Alors j’ai bouffé de la graisse de canard (avec un peu de cuisses) pendant 4 jours pour lutter contre le froid – et accessoirement vider mes placards.

J’ai descendu par les escaliers une énorme étagère histoire de me réchauffer de bon matin – en me défonçant un muscle au passage.

A mes minutes perdues (autrement dit quand je vais aux toilettes et encore j'ai du limiter par manque de temps) je cours pour me réchauffer.

Et puis j’ai fini par sortir mon duvet de haute montagne. Comme je n’ai plus de lit, en m’endormant à ras du sol j’ai eu une petite sensation de m’endormir dans la Spiti Valley la nuit dernière !!

Ainsi va la vie…

 

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jeudi, 10 janvier 2013 | Lien permanent | Commentaires (2)

Trop c'est trop! Ou pas...

Récemment, je trouvais l’Inde trop polluée, trop bruyante, trop chaude, trop puante, trop chaotique, trop compliquée, trop emmoustiquée. Trop quoi. C’était sans doute l’effet ‘trois semaines en Europe en septembre, avec un climat idyllique, les paysages superbes d’Ecosse (sans pollution, sans bruit, sans chaleur, sans humains ; sans rien quoi)''. Avec cela, il y a ces dix  questions qui reviennent toujours sur la vie en Inde, et qui me donnent plutôt l’occasion de revenir sur les difficultés - où j'en finis d'ailleurs par me demander ce que je fais toujours là-bas ! - que les points positifs, je sais pas pourquoi. Le retour à ma « réalité » sous 40 degrés et en plein brouillard de pollution a été un peu rude cette fois-ci.

Too much.jpegJusqu’au jour (moins d’une semaine après le retour) où, dans les toilettes de l’aéroport de Chennai, alors que je galérais depuis cinq bonnes minutes à mettre mes boucles d’oreille – j’ai les oreilles percées depuis deux ans mais je suis toujours aussi manchote et me blesse à chaque fois ou presque – quand la technicienne de surface m’offrit son aide. Ce qui valut à mon oreille droite un charcutage limité !

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lundi, 24 octobre 2016 | Lien permanent | Commentaires (1)

Des films indiens qui en disent long

Parce que le cinéma indien, ce n’est pas que Bollywood et des danses, mais aussi quelques films sérieux (même si parfois non dénués d’humour), qui touchent à des problèmes sociétaux :

Article 15 de Sihna (2019) – Sur la question des castes (en milieu rural), du viol et des crimes d’honneur

Lust stories de Anurag Kashyap, Zoya Akhtar, Dibakar Banerjee et Karan Johar (2018) – Sur la question du sexe, du mariage (en milieu urbain et moderne)

Pad man de R. Balki (2018) – Sur la question des menstruations et de l’hygiène en Inde


Toilet : Ek Prem Katha de Shree Narayan Singh (2017) – Sur la question des toilettes, de la défécation et de l’hygiène en Inde

Udta Punjab d’Abhishek Chaubey (2016) – Sur la question de la drogue (au Punjab)


Masaan de Neeraj Ghaywan (2015) – Sur la question du sexe hors mariage, de la corruption, de l’amour et des castes

Hindi medium de Saket Chaudhary (2017) – Sur la question de l’éducation, de l’accès à l’éducation et des inégalités de caste

Vous en connaissez d’autres ? Partagez !

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lundi, 14 octobre 2019 | Lien permanent | Commentaires (2)

Sensations aéroportuaires…

… ou comment je commence à craindre les déplacements en avion.

 

Tout a commencé un beau matin. J’arrive à l’aéroport bien à l’avance, m’enregistre et m’installe en salle d’attente. Le cerveau ramolli (pour une quelconque raison), je ne sors ni ordinateur, ni MP3, ni livre et me plonge dans l’observation de l’écran avec les statuts des vols. Mon vol est affiché « annoncé ». Une demi-heure de retard, toujours pas d’annonce. Je cherche du regard des hôtesses au sol, personne. J’attends. Toujours en scrutant le fameux écran. 40 minutes de retard. Tiens, le statut de mon vol est passé au vert (à ce moment-là, c’est écrit en hindi). J’attends la version anglaise. Et non, je n’ai pas rêvé, mon vol est maintenant affiché comme « parti ». J’attrape une hôtesse et lui hurle dessus. Proprement. Qu’ils fassent revenir l’avion !! Rien à faire, j’ai loupé mon vol… Et le mieux c’est qu’ils me jurent avoir fait une annonce de départ, une annonce pour moi et d’avoir tout mis sur les écrans. Je me suis même demandé si je ne perdais pas la raison. Encore heureux que je n’ai que des bagages à main parce que mon sac, lui, serait parti, comme me l’expliquent les hôtesses.

 

Le soir même, je prends un autre vol (le seul disponible pour la région (pas la même destination)). J’arrive à nouveau bien en avance et m’assieds pratiquement sur les genoux du personnel à terre. Y a même pas moyen que ça recommence. L’avion bouge pas mal et je m’étonne qu’on ne nous demande pas d’attacher nos ceintures. Mais passons… Une heure plus tard, alors que le vol se déroule tout à fait tranquillement, le pilote annonce une zone de turbulences. Rien. Je commence à me dire qu’ils font tout à l’envers… Et là. BAM. La lessiveuse. A droite, à gauche, en haut, en bas. Je suis accrochée de toutes mes forces aux accoudoirs, le sac à gerbe dans une main, les yeux fermement fermés pour ne pas voir le carnage, je pleure, je veux sortir, on ne peut pas atterrir ? S’il vous plaît !! Mes voisins, d’habitude si bruyants, sont d’un calme olympien. Pleins de surprises ces Indiens… Y en a même deux, en plein cœur de la tourmente, qui échangent des numéros de téléphone. D’après Shiv, si on n’entendait pas une mouche voler, c’est parce que tous les passagers étaient en train de prier !!

 

Et pour terminer, le retour. Un quart d’heure avant l’embarquement, je n’y tiens plus : c’est la bamboula dans mes intestins. Je cède (pas le choix en fait) et m’installe aux toilettes. Et là, scotchée sur la lunette des chiottes, n’envisageant même pas la possibilité de bouger avant une bonne demi-heure, j’entends l’annonce de mon vol. Grand moment de solitude… Louper un vol en moins de trois jours pour cause de diarrhée intempetsive, c’est moche. Mais un dernier effort et mes intestins m’accordent une trêve : je quitte le havre des toilettes de l’aéroport et embarque. Au milieu de dix moches chouinards. Mais pour l’instant, ça ne secoue pas alors je supporte les pleurs qui fusent de partout !

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samedi, 20 mars 2010 | Lien permanent | Commentaires (2)

Les perles d'Helen 3 - Tous des terroristes!

Mon père me soulignait l’autre jour « T’as vu, Trump a pas mis l’Inde sur sa liste de pays bannis de visa ! » Ce à quoi je lui rétorquais qu’il n’avait pas dû encore calculer qu’il y a en Inde 150 millions de musulmans, soit l’équivalent d’un tiers de la population américaine. Alors d’accord il a voulu bannir les pays à majorité musulmane dans sa lutte contre le terrorisme – sauf qu’aucun des 7 pays listés n’a perpétré d’acte terroriste contre les Etats-Unis ces 15 dernières années (vu que l’Egypte, l’Arabie Saoudite, le Pakistan, l’Afghanistan etc. ne font pas partie de cette liste) (source). Il y a donc indéniablement un imbroglio entre l’Islam et le terrorisme, et ce au plus haut niveau.

Quelques jours plus tard, je commentais cette discussion avec mes collègues indiens. Parce que des fois je me dis que Modi et Trump pourraient bien s’entendre. D’abord je pense que ça doit aussi le titiller le Premier Ministre Indien (plutôt de tendance extrémiste hindou) de construire un mur (entre l’Inde et le Pakistan) ! Et puis lui aussi il aime bien les interdictions, plus de bœuf, plus de porno, plus de vieux billets de banque, plus de ci, plus de ça. Ce qui conduisit mon collègue à conclure que pour être réélu, il allait vraiment devoir faire quelque chose « pour le peuple ». Et moi (naïvement) : « Ah oui ? Comme construire des logements ? » Dans le genre Monsieur Propre a bien fait construire 25 millions de toilettes en 2 ans, histoire d’éradiquer la défécation en public (source). Alors il serait pas content le peuple avec des toilettes et des maisons ? Et ben non, il serait pas content le peuple, le peuple il veut « qu’on déclare la guerre au Pakistan ». Ça ça ferait plaisir au peuple. Ah ouais. Quand même.

Le soir même, après une longue journée, ma nounou, enfin celle de mon fils on se comprend, me sortit son couplet sur les terroristes. Je n’écoutais que d’une oreille. Elle leur en veut aux terroristes parce qu’elle a peur qu’avec les évènements récents on ne lui donne pas son visa touriste pour aller bosser aux Etats-Unis, après 10 ans d’attente pour une promesse d’embauche qui vient tout juste d’arriver. J’entends donc les mots suivants : « terroristes, moto, jeunes enfants, matelas ». Comme je ne réagis pas, elle va me chercher la coupure de journal et me l’agite sous le nez : « Non mais t’imagines, comment ils osent entraîner de jeunes enfants dans ces activités de terrorisme ?? »

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- « Mais, Helen, c’est des gens qui fuient le terrorisme ça ! » (Elle avait de toute évidence zappé la légende, confirmant le poids des images).

- « Ah bon ? T’es sûre ? Ils ont quand même des tronches de terroristes non ? »

- « M’enfin Helen ! Tous les musulmans ne sont pas des terroristes… C’est un gros délit de faciès ça Helen ! »

Helen remballe son article, pas franchement convaincue.

Le peuple a parlé… ;(

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lundi, 27 février 2017 | Lien permanent | Commentaires (1)

Des HLM du 19ème siècle...

India,Mumbai,Bombay,chawls,slum,rent,frozen rent agreement Les chawls sont des habitations typiques de Bombay, construites aux 19ème et 20ème siècles (surtout entre 1920 et 1956) par les propriétaires terriens et industriels pour loger la main d’œuvre immigrante. 

Les chawls sont des immeubles avec des « appartements » d’une ou deux pièces, de maximum 18 mètres carrés, reliés entre eux par des corridors et avec des toilettes partagés à chaque étage. Les conditions de vie sont assez sordides dans les chawls, la plupart étant sur le point de s’effondrer. Ils ne font pas partie « légalement » des slums (bidonvilles) qui ne réfèrent qu’aux jodapattis, les cabanes sur les terrains inutilisés et les pavements dwellings, les tentes et cabanes le long des routes. Les familles qui vivent dans les chawls refusent d’en partir. D’une part à cause du faible loyer en plein cœur de la ville, et d’autre part à cause du réseau social qui existe dans ces structures. 

Le Bombay Rent Act de 1947, au moment de la Partition, gela les loyers au niveau du 1er Septembre 1940, afin de protéger les locataires. Ce gel dura plus de 50 ans (le Maharastra Rent Control Act de 1999 reprit le Bombay Rent Act (vingt fois renouvelés) et permit une augmentation des loyers de 5% la première année puis de 4%) et fit la ruine des immeubles – à ce niveau de loyer, les propriétaires ne pouvaient plus investir dans l’entretien ou les réparations. En conséquence de tout ça,  habiter dans un chawl coûte 250 Roupies par mois pour les anciens locataires et on trouve des offres sur internet pour 1 000 roupies. Pour donner un ordre de grandeur, un appartement de 65 mètres carrés (soit le triple de surface) coûte dans le quartier minimum 25 000 Rs (soit 100 fois le loyer !).